mardi 25 février 2014

Une autre époque

Titre : Belle époque
Auteur : Elisabeth Ross
Editeur : Robert Laffont


Couverture Belle Epoque« Louez un faire-valoir, vous en deviendrez d'emblée plus attirante. »
Lorsque Maude Pichon s'enfuit de sa Bretagne natale pour échapper à un mariage dont elle ne veut pas, elle monte à Paris, ville-lumière en ébullition à la veille de l'exposition universelle de 1889. Hélas, ses illusions romantiques s'y évanouissent aussi rapidement que ses maigres économies. Elle est désespérément à la recherche d'un emploi quand elle tombe sur une petite annonce inhabituelle : « On demande de jeunes filles laides pour faire un ouvrage facile. » L'Agence Durandeau propose en effet à ses clients un service unique en son genre : le repoussoir. Son slogan ? « Louez un faire-valoir, vous en deviendrez d'emblée plus attirante. » Étranglée par la misère, Maude postule...

Une couverture splendide, comme souvent dans la collection R qui a attiré mon regard. Un résumé intéressant qui promettait une plongée au cœur du Paris de la Belle Epoque. Une nouvelle de Zola en fin de roman, voilà de quoi m’intéresser sans détour.
Nous suivons les déboires de Maude Pichon, jeune provinciale tout juste débarquée à Paris qui essaie de survivre dans un monde en mutation. Fuyant un destin qui la laisse indifférente dans sa Bretagne natale, commune à beaucoup de femmes à cette époque là, Maude s'aperçoit rapidement que ses idéaux doivent être revus à la baisse. La vie dans la capitale n'est pas aussi simple que ce qu'elle avait imaginé. Jeune fille assez quelconque, elle se fait engager dans une agence plutôt étrange où l'on embauche les jeunes filles pour servir de repoussoir. Leur but est de mettre en valeur leurs clientes, et pour cela rien n'est mis au hasard : mise en avant de leur plus gros défauts physiques, dévalorisation permanente de leur personnalité, prêts de robes qui ne leur vont pas... Ces demoiselles sont considérés comme des faire - valoir pour des femmes plus belles.
Malgré un sujet bien trouvé, je suis restée sur ma faim avec ce roman. Les personnages ne sont pas assez approfondis, la relation entre Maude et son jeune ami Paul, bâclée est finalement inutile. J'ai beaucoup apprécié retrouver une atmosphère parisienne de la fin du siècle, mais c'est tout. Paris, à l'aube du vingtième siècle, ses guinguettes, son exposition universelle, m'ont fait rêver. 
On retrouve de bonnes descriptions de la vie des grands bourgeois, où tout est ramené à l’apparence, de même que les difficultés rencontrées aux quotidiens par le reste de la population. L'évolution de Maude dans son rôle de repoussoir est prévisible. J'ai trouvé dommage une héroïne qui laisse tomber tous ses principes de la sorte. 
La fin du roman est convenue, sans réelle surprise. 
Au final une découverte en demi teinte. Intéressée par le côté historique du livre, Maud ne m'a pas charmée autant que je l’espérais.


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